On juge une nation par la qualité de ses hommes

Publié le par Le blog de Jean Marie Ntahimpera

Je tiens à partager une réaction intéressante à l’interview avec Pacifique Nininahazwe d’un lecteur non-Burundais mais qui s’intéresse beaucoup à ce qui se passe au Burundi et dans les grand-lacs en général:

 

"Je tiens à préfacer mon propos par dire qu’en lisant cette interview je me suis mis à penser que tout espoir n’était pas perdu pour le Burundi. S’il y a plusieurs Burundais de la trompe de Jean-Marie et de Pacifique, et bien je dirais simplement qu’il n’est qu’une affaire de temps pour que le Burundi soit sur de bons rails.

En effet, cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu une interview sur la région des Grands Lacs d’un niveau intellectuel aussi élevé. Je tiens à saluer le professionnalisme de l’interviewer. Il a posé deux questions que j’ai trouvées très pertinentes. La première sur les droits socio-économiques des Burundais qui ne semblent pas être défendus avec la même ferveur que les droits politiques, liberté d’expression et autres… par la société civile. La deuxième sur la dichotomie de la société Burundaise, la bourgeoisie contre le peuple, l’aristocratie Tutsi contre la masse Hutu. Deux questions importantes qui méritaient d’être posées et qui méritent – faut-il vraiment le dire ?- réflexions et discussions de notre part. Point est de dire que j’ai eu plaisir à lire une réflexion assez poussée sur ces interrogations.

 

Passons donc à l’interviewé. Plusieurs points importants à retenir :

-Le dossier Manirumva illustre si non la faillite de l’état Burundais du moins l’incompétence pathétique de ses services. -Un système politique démocratique et stable est la condition sine qua non à un développement durable.

-Rejeter la « politique du nez, et de la taille », et s’attaquer aux vrais problèmes du pays.

-Engagement des intellectuels (l’anecdote sur le sens du mot « gusoma » est à mourir de rire !), et prêcher la non-violence.

-Le « Printemps Africain » ne saurait tarder. La description sur l’état des choses au Burundi s’applique à beaucoup d’autres pays.

-« Le long conflit burundais aura démontré que chaque fois que nous aurons des institutions qui ne rassurent pas une partie importante de la population, le risque d'un conflit armé est élevé ». C’est cela le nœud du problème au Burundi comme au Rwanda. En somme une très bonne interview. On juge une nation par la qualité de ses hommes. Et aujourd’hui je me dis qu’avec le temps les choses pourraient évoluer positivement au Burundi si les « hommes de bonne volonté" se donnaient la main pour changer les choses."

Publié dans politique

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