Le faux Ombudsman
Les Burundais avaient longtemps attendu cet homme cet homme appelé Ombudsman sans savoir quand il viendrait s'occuper de leurs problèmes avec le pouvoir depuis 2005. Mais quand on apprend qu’ il a été voté par l Assemblée nationale, on constate que ce n est personne d autre que Mohamed Rukara. Soit.
L 'Ombudsman était prévu par les Accords d Arusha comme celui qui serait le médiateur entre le pouvoir et le peuple et qui interviendrait pour que justice soit faite a ceux qui seraient victimes de violations de droits humains.
Mohamed Rukara est un des hommes influents du parti CNDD- FDD au pouvoir depuis 2005. Il est membre du conseil des sages de ce parti. A ce titre, il ne peut prétendre a une quelconque neutralité politique, ni être médiateur de quoi que ce soit et d un pouvoir avec lequel il est très attaché.
L idéaltype d un médiateur devrait être quelqu un qui n est pas obsédé par le pouvoir, donc n appartenant pas a un parti politique. Il pourrait venir des associations militantes pour les droits Humains, du Conseil des Bashingantahe ou des congrégations religieuses, plus sensibles a la réalité que vit le petit peuple. Mais tous ces gens qui comptent n ont même pas été associés au processus de formation de cette nouvelle institution qui devrait être utile à tout le monde.
C est évident, ne pas appartenir a un parti politique ne garantit pas une intégrité ou une neutralité politique. Mais confier un poste a quelqu un quand on sait déjà qu il ne servira a rien est très irresponsable.
Cet Ombudsman est donc une imposture politique. C est une fausse institution de plus, s ajoutant a un faux parlement voté sans les partis d opposition, eux aussi irresponsables pour avoir boycotté les élections législatives sans s imaginer les dégâts que ca ferait, la place vide servant de prétexte pour instaurer un nouveau pouvoir a parti unique. C est un nouveau figurant d une fausse démocratie avortée avec les élections de 2010.
Ceux qui souffrent continueront de souffrir, ceux qui sont persécutés continueront de fuir. Tout sera comme si cet Ombudsman n’avait jamais existé. A moins que les décideurs ne reviennent a la raison…