De l Afrique, et de la Russie

Publié le par BANTOU TIMES le blog de Jean Marie Ntahimpera

                                                          
     

Faut- il présenter la Russie aux Africains ou l' Afrique aux Russes? A priori, les deux continents (la Russie est supérieure a toute l 'Europe et représente plus de la moitié du continent africain en termes de superficie)  semblent s'  ignorer complètement. Il n ont jamais eu d aventure commune et le dialogue culturel n a pas eu lieu, la Russie n ayant pas de passé colonial avec le continent africain. Dans les pays africains, on connais quelques russes coopérants, ils sont pilotes, medecins ou ingenieurs. Les Russes exploitent des mines dans quelques pays du continent comme la Guinée. Les Russes voient quelques Noirs dans leurs universités , les équipes de foot en recrutent aussi avec une suffisante dose de prudence. 

      La majorité de la population russe n ont jamais rencotré un Noir, sauf dans les grandes villes, et ne connaissent les Africains qu a travers des contes livresques ou médiatiques. Dans une étude publiée sur le site de l Institut d Etudes Africaines de l Academie russe des Sciences, rien d original. Comme partout en Europe, L'Afrique est percue comme le laboratoire de la pauvreté et de la maladie, un endroit sans visage, dangéreux, ou  “les enfants ne vont pas pour se promener” a cause de ses dangers .  Les statistiques réalisées par la chaine de télevision NTV(qui défendait le plus les valeurs libérales ) au debut des années 2000, montrent que sur 52 histoires racontées sur l Afrique, 6 seulement étaient positives, 20 neutres et 26 négatives.

 Le seul pays africain qui mérite l honneur dans la représentation médiatique russe est l Afrique du Sud, considérée comme “civilisée”,  qui vivrait une sorte de Success Story.

 Entre cette Afrique “sauvage” et l Occident prospère, ce dernier serait le partenaire privilegie de la Russie qui n entend pas perdre sa place dans le panthéon des grandes puissances.

     Cettte vision pas tres flatteur  de l ' Afrique se démarque du paternalisme du temps de l Union soviétique ou l' Homme africain était le symbole par excellence de l International prolétaire, le “camarade etranger”, le victime de l impérialisme occidental qu il fallait aider a se libérer.

      Il y a longtemps que la Russie s est éloigné du romantisme libérateur soviétique. Elle a connu la crise des années 90, qui a donné naissance a une nouvelle révolution, celle-la conservatrice, qui ne permet pas de s occuper des affaires peu prolifiques de pays lointains d' Afrique.  Puis il y a eu les conflits du Caucase dont le point culminant a été la guerre de Tchétchénie. Jamais l 'Afrique n' a été aussi loin de ses principales préoccupations géopolitiques.

       Contrairement a cet éloignement volontaire ou non de la Russie, les pays africains ont eu un nouveau camarade non occidental: la Chine. Elle est de plus en plus active sur le continent. Elle a compris qu on ne peut pas se passer des potentialités de l Afrique quand on veut jouer la carte des grands. Aux Africains de jouer celle des responsables, leur avenir étant dans leurs propres mains.

                                                                                  Jean Marie Ntahimpera


 

Publié dans politique

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